Comment déclarer une Guerre Intergalactique ?
Concrètement, la guerre intergalactique, comment ça se passe ?
Procédure et Méthodologie :
[P]our déclarer une guerre intergalactique, d’abord, vous devez être habilité. Hé oui, n’importe qui ne peut pas déclarer une guerre comme ça à brûle-pourpoint.
Vous devez être une nation ou le représentant d’une nation. C’est-à-dire être enregistré auprès de l‘O.R.N.I.G, (l’organisme de recensement des nations des inter-galaxies) (si vous n’êtes pas une nation alors il va falloir déposer un dossier de demande d’intégration au registre des nations reconnues).
Il en va de même pour ceux à qui vous avez déclaré votre guerre, eux aussi doivent figurer sur le registre de recensement des nations des inter-galaxies .
Les motifs de la guerre n’ont pas vraiment d’importance mais dans le formulaire de déclaration de guerre il vous sera quand même demandé les raisons de votre désir de belligérance. Libre à vous de mettre ce que vous voulez… Que la tronche de votre ennemi ne vous revient pas, qu’il vous a piqué un truc, etc.
Une commission du conseil des sages avisera et dans un délai bref vous fera savoir si votre déclaration de guerre est validée ou pas.
_
Si oui, Bravo ! Nous passons à la 2eme étape :
[A]fin de réduire les dommage collatéraux et de donner une chance à chaque nation de vaincre son ennemi quelle qu’en soit la puissance, le Conseil des inter-galaxies a décidé que les modes opératoires des guerres seront tirés au sort, et que vous devrez vous conformer à ce que le hasard a décidé pour vous quant à la manière dont vous allez vous mettre sur la gueule avec votre ennemi.
Ce tirage au sort se fait lors de la convocation des belligérants, à partir de « La Roue de la Guerre et ses 7 Cases » (que celui à qui vous déclarez la guerre tournera). et vous découvrirez avec lui les modes opératoires de votre prochaine bataille.
Il lance la roue assez fortement, toutes les cases deviennent indistinctes, Tac tac tac, elle ralentit. Peu à peu vous distinguez les cases qui se rapprochent de la flèche…. votre respiration se fige, votre estomac se noue… la flèche pointera, au choix
1 – Sur la case « insecte »
les 2 nations se présenteront avec leur scarabus nopetris (un test génétique sera effectué pour éviter les scarabus mutants) qui se battront jusqu’à ce que l’un renverse l’autre. Le scarabus sur le dos ne pouvant pas se remettre à l’endroit. C’est la nation dont le scarabus est sur ses pattes qui est victorieuse.
2 – Sur la case «guerre des nerfs».
A chaque champion de chaque nation, l’autre équipe présentera le best seller des émissions télévisuelles les plus irritantes de sa propre nation, et ce jusqu’à ce que l’un des champions craque. Ça a l’air rigolo comme ça mais c’est souvent l’épreuve la plus redoutée. On se rappelle de la guerre contre §Flab où Athana-proxy avait visionné plus de 8172 heures de vidéo gag avant que sa tête explose.
3 – Sur la case « jeu stratégique de Naum Ki Pah».
c’est un jeu stratégique très compliqué dont les règles font plus de 200 pages, et qu’on joue avec des figurines vivantes sur une sphère quadrillée maintenue en l’air grâce à un système magnétique. Le jeu de Naum Ki pah a tellement de règles que chaque coup porté à l’ennemi est souvent invalidé par la commission des juristes du camp adverse.
4 – Sur la case « jeu d’Hyperball ».
l’hyperball est une sorte de football mais sur un terrain non délimité (de ce fait le jeu se déroule souvent sur une surface grande comme une région Bolganeve, à peu près), et dont les cages peuvent être déplacées par l’équipe adverse ou par votre propre équipe. C’est souvent interminable. Parfois le ballon est perdu et la guerre devient alors permanente. Certains joueurs en ont eu marre et se sont arrêtés en cours de partie pour fonder une famille et devenir agriculteurs sur le terrain de jeu. Ce n’est que lors des mi temps (les mi temps ont lieu tous les 15 ans) qu’on découvre qui est encore dans le jeu.
5 – Sur la case « concours de poésie dansée ».
un art assez difficile à maîtriser et très apprécié des militaires. La désignation du vainqueur est souvent assez absconse, les juges de poésie dansée sont rarement compris mais leur intransigeance légendaire et la dureté de leur regard fait que rares sont ceux qui osent contredire leur décision.
6 – Sur la case «bataille non technologique».
Votre armée peut se mettre sur la gueule avec l’armée adverse mais sur une des planètes désertiques Nood réservées à cet effet.
Vous n’avez droit à aucun objet de fonctionnement électrique ou électronique, ni recours à des moteurs à combustible. L’usage des explosifs de petit rayon d’action et des armes à poudre est toléré dans la mesure où leur mécanisme n’est ni électrique ni électronique (de toute façon les planètes Nood ont de violents orages magnétiques qui rendent inopérantes les armes sophistiquées).
C’est souvent spectaculaire et divertissant, et les droits de diffusion télévisuelle de ces guerres rudimentaires se vendent très cher.
7 – Sur la case «bataille totale où tout est permis»
là, tout est permis, l’armement le plus sophistiqué, meurtrier, radioactif. Vous allez pouvoir montrer l’étendue de votre arsenal et la puissance dont vous disposez, causer des dommages infinis, terrasser des univers entiers, mettre à genou des civilisations… Pour le coup, les dommages collatéraux ici sont nombreux sauf dans le cas où votre adversaire abdique tout de suite ce qui est la cas la plupart du temps.
_
Épilogue:
Des conflits plus pacifiques
[O]n a remarqué que depuis la mise en place de ces règles de guerre, le nombre de guerres dans les inter-galaxies a vraiment chuté. En effet. Des nations hyper technologiques perdaient aux batailles d’insecte contre des tribus de type en slip de peau de Grazou. D’autres très fortes en stratégie ludique se faisait mettre la pâtée sur une planète Nood, d’autres enfin qui passaient des années à parfaire leurs mouvements chorégraphiques ultra précis de poésie dansée craquaient en 5 minutes devant un programme débile.
A présent chaque nation s’empresse de posséder le meilleur Scarabus Nopetris. Les programmes télévisuels sont devenus plutôt intéressants. Le niveau en Naum Ki pah est tel qu’on ne sait plus vraiment quand on a gagné et c’est le status quo. Les matchs de jeu d’hyperball sont toujours aussi absurdes et interminables mais là il n’y a vraiment rien à faire. La poésie dansée est la pratique martiale la plus en vogue, ce qui est une bonne chose pour la santé publique et la transmission des textes poétiques. L’armement a baissé car à quoi sert de dépenser des millions si on se fait battre par un type en slip en peau de Grazou.
Restent les batailles non-technologiques, mais on y envoie ceux à qui ça plaît de se mettre sur la tronche avec d’autres. Il y en a toujours dans chaque nation et il faut bien leur trouver une occupation.
Commentaires récents